Me revoici sur la côte. Beaucoup plus tôt que prévu, mais je vais pas me plaindre; d’ailleurs comme à chaque fois depuis que la connais, j’essaie de faire un cours avec Ophélia. J’en ramène toujours quelque chose d’intéressant. Cette fois-ci nous avons fait Niralamba Sarvangasana contre un mur en fin de cours.
Je ne sais pas pourquoi cette version contre un mur a eu véritablement le pouvoir de me calmer comme aucun autre Sarvangasana avant. Je me suis donc empressée d’en faire un croquis pour bien me souvenir des « settings » de base.
Construction de la posture:
On place devant le mur deux cales, qui servent dans un premier temps surtout à déterminer la distance des trois couvertures pliées en harmonica parallèlement au mur, enfin on posera un traversin perpendiculairement au mur mais derrière les couvertures, ce dernier sert seulement pour monter et descendre de la posture (voir dessin ci-dessous).
Monter dans la posture:
edit du 16/04/2015
c‘est là que ça devient technique. La classe c’est de placer sa tête entre les deux blocs, les épaules sur les couvertures (la nuque repose au 3/4 sur les couvertures) et faire une roulade (si,si) et arriver dans une sorte de karnapisana qu’il ne reste plus qu’à déplier. Mais en principe vous n’y arriverez pas – et surtout pas vos élèves.
Comme me le fait remarquer Jean-Michel (encore merci!), il n’est pas possible de rentrer dans la posture en roulant. Car on risque de s’esquicher méchamment contre le mur (aïe, j’espère que tu ne t’es pas fait trop mal en essayant). J’ai fait une petite confusion avec la façon d’entrer en Viparita Karani alors que j’écrivais cet article. Donc seule la solution b) ci-dessous fonctionne.
Donc l’option b) beaucoup moins classe est de poser son postérieur sur le traversin, poser les mains au sol pour s’aider à envoyer une jambe après l’autre vers le mur (qui arrivent n’importe comment), le tout étant de parvenir à monter le tronc en premier, mais pour l’élégance on repassera.
Pour sortir de la posture, on pliera les jambes, les tibias restent en contact avec le mur, les genoux descendent sur les blocs qu’on retournera à l’horizontale afin qu’ils reposent dessus – Karnapidasana contre le mur. Puis on roulera sur le traversin.
fin edit
La posture
Je pense qu’on pourrait parler ici d’un Niralamba Sarvangasana passif puisque les pieds sont contre mur, il n’y a pas d’équilibre à tenir. Les bras ne soutiennent pas la colonne vertébrale, ils sont disposés de part et d’autre des couvertures en vakra hasta, légèrement pliés vers l’arrière. Dans un premier temps les orteils sont repliés contre le mur, la plante des pieds déployée et puis on pourra retourner les orteils pour faire reposer le coup des pieds contre le mur.
C’est un exercice génial que j’avais fait pour la première fois au mois de décembre chez Pisano à Nice et dont je regrettais ne pas me souvenir plus tard. En effet, si je maîtrise Sarvangasana tel qu’on le pratique en cours de yoga Iyengar, c’est une posture qui m’ennuie profondément… je ne sais pas pourquoi, enfin si, je m’en doute: l’incapacité de calmer son esprit dans les postures inversées tenues longtemps, ce qui conduit à ce que les anglophones appellent « restlessness » (qu’on pourrait traduire par « agitation de l’esprit » en français), ça vous parle aussi?
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