Le quotidien me tient bien loin de mon ordinateur ces temps-ci. Mais voici enfin un article « spécial Salamba Sarvangasana » (mieux connu comme « posture de la chandelle« ) pour les super débutants (genre ceux qui n’ont jamais fait un cabriole dans leur enfance) et puisque l’on doit l’enseigner pour notre examen (une autre variante de sarvangasana au mur a été décrite dans un autre article).
C’est, soi-dit en passant, une version que je trouve vraiment neuneu.. mais les modalités de l’examen ne se discutent pas, chez nous.
Voici le déroulement point par point – chaque numéro correspond au numéro sur le dessin ci-dessous.
1 – Préparation des props pour salamba sarvangasana pour les débutants
- Le mur
- Le support pour les épaules (ici en Allemagne, on prend des plaques de mousse recyclée d’environ 7 cm de hauteur + une couverture..)
- une chaise
- une ceinture
En premier on prépare la ceinture, la boucle doit être de la largeur des épaules
On installe les plaques à une distance d’un avant bras du mur
On dispose la chaise de manière à attraper les pieds avec les bras tendus lorsque l’on repose sur le support.
2 – Distance Epaules/Support
Lorsqu’il est allongé, l’élève utilise ses pouces pour placer ses épaules à la bonne distance du bord du support. La bonne distance correspond à la longueur d’un pouce.
3 – Monter le bassin
L’élève commence à élever le bassin en s’aidant de ses pieds au mur
4 – Basculer les jambes sur la chaise
C’est ici que le partenaire (en gris sur les croquis) intervient. Il se place sur le coté et assure l’élève en plaçant ses mains de chaque coté de son bassin et l’aide ainsi à basculer les jambes sur la chaise.
5 – Halasana (la charrue) sur chaise
Et puis l’élève se retrouve en halasana, ensuite le partenaire l’aide à passer la ceinture au niveau des bras.
6 – Placement du partenaire avant position finale
Le partenaire se place derrière l’élève et pose un pied sur la ceinture entre les bras de l’élève (sur la portion de ceinture qui est collée au support, pas celle du haut, car en l’écrasant ça reviendrait à ramener les coudes l’un vers l’autre). Puis, il pose DELICATEMENT le genou au niveau du sacrum de son élève: en somme il s’agit ici d’aider l’élève à trouver le bon alignement du tronc et pas de déplacer le poids vers la nuque!
7 – Aider l’élève à monter dans la position finale
Ici le partenaire pose ses mains sur le haut des cuisses de l’élève et l’aide finalement lorsqu’il monte une jambe après l’autre verticalement en guidant avec une main au niveau du tibia.
8 – L’élève est officiellement arrivé dans la posture de la chandelle
Notons que dans la version officielle pour l’examen le partenaire reste derrière l’élève et continue de l’assurer avec son pied sur la ceinture, le genou au niveau du sacrum et lui tient les deux tibias. Chez nos confrères de Berlin, il parait qu’on aurait même le droit de lâcher l’élève quelques secondes!

Vous l’aurez compris à partir de là, on refait la même chose à l’envers pour sortir de la posture. Ainsi pas besoin d’en faire des tonnes. Reprenez les points 8 à 1 dans l’autre sens.
En dernier lieu quand l’élève est arrivé au sol, on fait glisser l’élève sur le support, de manière à ce que les fesses reposent sur le support et les épaules parterre, le bord du support se trouvant au niveau de la poitrine – voir point 15 sur les croquis.